L’Etranger d’Albert CAMUS

Bonjour à tou.te.s 😊,

Cette semaine, j’ai fini deux livres que je n’ai pas aimés (j’étais partie du principe de ne parler que d’ouvrages qui m’auraient laissé une bonne impression). Mais voilà… l’étranger d’Albert Camus et Peter Pan de Sir James Matthew Barrie ont déjà fait leurs preuves à leur époque… donc bon… 🤷‍♀️

J’ai envie de dire : chacun ses gouts ! 😈

Ici je parle de l’étranger, écouté en livre audio lu par son auteur lui-même.

Lu par Albert CAMUS

Durée : 2h51

Éditeur : Frémeaux & Associés

 

Ma notation sur la plateforme :

Global : 3/5 étoiles

Performance : 5/5 étoiles

Histoire : 2/5 étoiles

 

L’histoire :

Un homme, qui n’avait plus rien à dire à sa mère, l’a mise en asile jusqu’à ses derniers jours (le livre commence pour l’enterrement de celle-ci). Il ne montre aucune émotion à cette occasion puis rentre chez lui, la cérémonie finie. Peu de temps après son retour, un ami à lui frappe sa maîtresse pour la punir de lui avoir « manqué » (entendez par là qu’elle est allée convoler avec un autre).

Le héros et son ami finissent par se battre contre la bande de copains de l’amant de la maîtresse (j’avoue ; j’avais un peu décroché… mais les histoires de fesses… ce n’est pas ma tasse de thé) et le héros tue un homme.

Commence un – long ! – procès. Il se déroule sur la majeure partie de l’œuvre. Pendant cette période, on ne condamne pas un homme d’en avoir tué un autre… on condamne un homme d’avoir enterré sa mère sans émotion… puis d’avoir tué.

Là je dis – gloups – « si toutes les progénitures qui enterrent leurs parents sans émotion, voire avec joie de pouvoir hériter, devaient être jugées… les tribunaux seraient surchargés et (attention spoiler) la guillotine émoussée ».

Ma conclusion :

Bon… passons le style soporifique d’Albert Camus (j’aurais dû me méfier après la Peste), qui fait que j’ai loupé quelques passages qui trainaient en longueur, j’aurais dû me renseigner sur l’époque à laquelle a été écrit ce livre pour plusieurs raisons.

D’abord, la place de la femme. J’avoue que j’ai fait quelques bons en l’entendant parler de la maîtresse de son ami comme il l’a fait. Je ne connais pas l’opinion de Camus sur le sujet (je vais me renseigner), mais pour le coup… c’est bien à son héros et à son ami que j’en aurais filé des coups ! Comme le policier. Le problème c’est que je ne suis pas certaine que cet agent n’est pas frappé le (mon dieu je n’en reviens pas ce que je vais dire… mais ça se prête à ma perception du livre) propriétaire de la dame parce qu’il le dérangeait pour des broutilles plutôt que pour lui montrer à quel point c’est facile de frapper l’autre quand on a l’avantage… comme je suis une grande optimiste, je vais essayer de garder en tête que c’était la deuxième option.

Bref !

En suite : la peine capitale !

Juste avant de me lancer dans l’aventure « l’étranger », je venais d’écouter pour la deuxième fois consécutive « la ligne verte » et j’avoue que sans le faire exprès en très peu de temps j’ai eu le point de vue du geôlier et celui du condamné. Je vous le mets dans le mile : j’ai pleuré comme une madeleine dans les deux cas. Parce que Camus a ça de magique : il vous assomme pendant les quatre premiers cinquièmes du livre pour vous faire chouiner pendant le dernier.

Pour information, si vous n’avez pas 3h à passer sur le livre, prenez-le à 45 minutes de la fin, vous aurez un joli résumé de l’histoire par l’avocat et le procureur et après : séquence émotion.

J’ai particulièrement aimé la scène où le prêtre essaie tant bien que mal de « sauver son âme ». À force de vouloir le faire adhérer à une croyance qu’il rejette, le prêtre pousse le héros dans ses retranchements et là (là !) sort toute la souffrance due à la peur qu’il éprouve de savoir sa mort proche.

Il parvient à se blaser de tout – même de son amante qu’il oublie presque, enfermé dans le train-train de sa prison – mais la peur de mourir bientôt, elle… impossible d’y échapper. Toute rationalisation faite de cet instant qui, effectivement, peut survenir à chaque minute de notre existence et qui nous laisse (dans la majorité des cas) désireux de la repousser à plus tard… quel que soit l’âge auquel elle arrive.

Il aura fallu tenir 2h10 d’écoute patiente d’un Albert Camus que j’ai (heureusement) trouvé très bon lecteur, pour arriver à cette fin somme toute évidente.

Cependant, en lisant cette œuvre comme une critique de la société contemporaine (de l’époque… mais pas si éloigné de la nôtre), il y a matière… comme le fait qu’on condamne l’homme et non son acte, qu’on ne laisse pas la parole à l’accusé (ou si peu), parce qu’il ne connait pas les rouages de la justice. J’ai beaucoup aimé lorsqu’il explique qu’il se sentait plus spectateur de son procès qu’acteur principal.

Son approche de la peine capitale était, elle aussi très poignante. Notamment à la fin (en même temps, si on tue le héros au début, c’est compliqué de poursuivre l’histoire), quand il explique qu’il espère que les personnes qui viendront assister à sa mise à mort seront nombreuses et le détesteront… pour se sentir important à leurs yeux, alors que jusque-là, il s’était senti seul.

 

Bonne semaine et bonnes lectures (écoutes) 😘.

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