Peter Pan de Sir J.M BARRIE

Bonjour à tou.te.s 😊,

Voici mon retour sur Peter Pan de Sir J.M BARRIE, ce célèbre roman pour enfants (et même si je suis adulte, moi non plus personne ne m’ôtera jamais mon âme de sale gosse 🤪).

La raison qui m’a poussée à lire cette œuvre – alors que j’ai toujours détesté le dessin animé de Walt Disney – c’est une vidéo FB. J’ai entendu le présentateur expliquer que le Peter Pan de Sir J.M BARRIE était un véritable sadique alors que dans le dessin animé, on avait surtout affaire à un sale gosse capricieux.

Donc forcément, je l’ai lu !

J’ai été très déçue. Le gars qui parlait n’a pas dû souvent se confronter à de vrais sadiques 🤔. Peter Pan : un sale gosse capricieux égocentrique ? Sans aucun doute. Un sadique ? À voir ! Il faudrait qu’il réalise que les autres existent pour autre chose que son bon plaisir pour avoir une quelconque envie de les torturer. Oui… faut être un brin ouvert à l’autre pour ça. Ce qui ne m’a pas semblé être le cas de Peter. Enfin, de ce que j’ai pu interpréter de l’histoire. Même quand il impose aux enfants perdus de faire semblant de manger, quitte à leur faire prendre le risque de mourir de faim… je n’ai pas perçu de sadisme de sa part. Juste un ; « c’est comme ça qu’il aime qu’on fasse, alors c’est comme ça qu’on fait ». Pas de plaisir à voir l’autre souffrir, juste celui d’imposer son bon vouloir. Et c’est ce que j’ai constaté tout du long.

Ah si ! Peut-être quand il attend le dernier moment pour empêcher (ou pas) les enfants perdus de s’écraser, quand il leur apprend à voler. Mais ça reste du « sadisme d’enfant » plus dicté par la curiosité que par le plaisir de faire souffrir. Pas de quoi fouetter un chat.

Bref !

Enfant, j’étais fan de bon nombre des films Disney qui reprenaient les contes. Mais j’ai fini par lire les œuvres « originales » (enfin… des œuvres originales des vieux contes de fées, en vrai, il y en a pléthore) et j’ai chaque fois préféré les bouquins. J’ai fini par faire une allergie aux studios Disney à la sortie de « La planète au trésor », confirmée par la sortie de « Raisponce »… quand ils ont massacré LE roman et LE conte qui ont bercé mon enfance.

Autant dire qu’aujourd’hui, quand on me dit qu’une œuvre adaptée par les studios Disney est différente de l’originale je dis : « Ah bon ? C’est étonnant 😂 » ! Et si ce n’est déjà fait et que la curiosité me prend, je lis l’œuvre originale.

Après tout ça, que dire de ce livre ?

Si vous êtes pour l’égalité des sexes : passez votre chemin. Ou non ! Mieux ! Lisez-le à vos enfants en leur disant : « tu vois ce qui t’attends si tu laisses aux autres l’opportunité de penser que tu es leur chose ? »

Au début du livre, Peter Pan explique qu’il n’y a pas d’enfant perdu « fille » au pays imaginaire. Et pour cause ! Quelle différence entre le pays imaginaire et la vie réelle pour nous mesdames ? Aucune (pour l’époque… parce qu’aujourd’hui, mieux vaut la réalité pour beaucoup) !

Les fillettes, dans le pays imaginaire, sont des « mamans » (au même âge que les garçons) selon la définition de Peter Pan (tout est vu selon sa définition dans ce monde, en même temps). Et qu’entend Peter Pan dans le mot maman ? Femme de ménage, infirmière, couturière, cuisinière, conteuse, garde chiourme et je dois en oublier.

Mesdames, ne soyez pas envieuses d’aller dans ce pays imaginaire, parce qu’à part voler (et mieux vaut faire du parapente une fois dans sa vie, à mon avis), vous ne connaitrez aucun des avantages de l’insouciance de l’enfance. En ce qui concerne l’aventure, vous êtes là pour donner bonne conscience aux vaillants combattants s’il y a bagarre, surveiller l’heure, veiller sur chacun et prendre soin de tous.

En gros, ce livre m’a fait dresser les poils du dos (même si je n’en ai pas par-là), jusqu’à ce je l’aborde comme une critique des relations hommes-femmes (dans la culture occidentale, parce que les autres… je ne connais pas).

Tout le long, Wendy vit son « aventure » dans l’idée que Peter Pan est le père des enfants perdus et elle leur mère. Elle vit toute l’histoire dans l’idée qu’ils forment un couple. Peter, lui, vit dans l’idée que Wendy est sa mère au même titre que celle des enfants perdus (une mère qui doit quand même faire comme il veut, soit dit en passant).

Et là… est-il nécessaire de réfléchir longtemps pour se rendre compte que (encore aujourd’hui, même s’il y a du mieux), on se trouve confronté à cette problématique de communication et de façon d’aborder les rôles de chacun dans de nombreux couples ? Je ne pense pas.

En fait, Peter Pan est une leçon à mettre entre toutes les mains (des filles comme des garçons). MAIS avec explication de texte d’un adulte capable de réflexion.

Pour leur expliquer d’une part que la condition féminine telle que présentée ici est UN fantasme masculin mais ni un devoir de fille (peut-être parfois un rêve… mais pas obligé du tout, du tout) ni un devoir de fantasme chez les garçons. Puisque, rappelons-le, il n’y a QUE Wendy (et sa descendance… mais jusqu’à quand ?) qui se fait une joie de partir tous les printemps (enfin… quand monsieur pense à venir la chercher) pour aller repriser des chaussettes et nettoyer la maison d’un garnement (tout ça pour un sourire espiègle sur un joli minois).

Pour leur expliquer d’autre part, qu’à l’heure actuelle (enfin… j’ose espérer, mais je suis une utopiste), si un homme se comporte comme Peter, il aura de grandes chances de finir sa vie seul… à moins de trouver LA perle rare qui saura jouer la maman pour lui. Sauf que : attention ! (pour Wendy et sa descendance, c’est pareil) une fois que madame devient mère pour de bon… il ne sera plus choyé. Il faudra prendre une autre femme pour ça, qui elle aussi fera un enfant, etc. etc. (et si Peter est exempt de pension alimentaire… les adultes, eux…)

Après, à voir… il paraît qu’une fois les enfants partis (s’il les aime plus mures), il peut toujours taper chez une couguar. Enfin… pour côtoyer des femmes libérées de leurs obligations maternelles, je peux vous dire que les femmes mures ayant pour but de pomponner un mec capricieux et égocentré sont de plus en plus difficiles à trouver. Enfin… je crois ?

Enfin… j’espère ! (enfin… chacun fait ce qu’il veut… ou peut).

Bon après… pour les femmes c’est pareil. Je ne pense pas que beaucoup de gens aient envie d’avoir un adulte à gérer comme enfant de plus quand ils en ont déjà des bambins à éduquer – c’est juste que l’exemple du livre va dans ce sens.

Enfin ! Sexiste ou pas (non parce que les enfants perdus doivent, eux-aussi, se plier au dictat de Peter Pan), ce livre est une belle leçon de vie : « Femme comme Homme, si vous vous perdez, si vous vous oubliez, vous risquez de devenir le pantin d’un Peter Pan (adulte ou enfant) qui pensera toujours à son avantage, sans prêter attention au vôtre que quand ça l’arrange. Sous prétexte qu' »il a eu une relation compliquée avec sa mère ».

Voilà… c’était l’œuvre « Peter Pan » de Sir J.M BARRIE non point interprétée par Disney, mais par votre serviteuse.

 

Bonne semaine et bonnes lectures (écoutes) 😘.

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