Vaincre peur et culpabilité de Bernard SENSFELDER

Bonjour à tou.te.s 🙂,

 

Au départ, j’avais prévu de faire un retour sur la version audio que j’ai écoutée de « La peste » d’Albert CAMUS, mais je me le réserve pour plus tard… un autre livre audio m’a donné plus envie de parler de lui :

Vaincre peur et culpabilité grâce à l’autohypnose et aux neurosciences de Bernard SENSFELDER.

Lu par : Tristan HARVEY, Danièle PANNETON, Jacques PIPERNI

Durée : 5h20

Éditeur : AdA AUDIO

Ma note sur la Plateforme :

Global : 5/5 étoiles

Performance : 4/5 étoiles

Histoire : 5/5 étoiles

 

Quand je l’ai commencé, il était hors de question que je parle de ce livre… parce que comme la grande majorité des compositions sur le développement personnel, je pensais ne jamais le finir.

« Oh ! Allez ! » me suis-je dit. « En version audio ça devrait passer et en plus il ne fait que 5h20. »

C’est donc avec un gros apriori (moi qui lutte conte ces petits… voilà une bonne leçon) que j’en ai entamé l’écoute.

Pour info : oui, je suis maso (vous auriez fini par le comprendre 🤣), mais ce n’est pas pour ça que j’ai acheté cet enregistrement. C’est une professionnelle de la santé qui me l’a conseillé en m’assurant qu’il était bien.

 

Je suis d’accord.

 

Classé dans la catégorie développement personnel, cet ouvrage présente comment fonctionne le cerveau grâce aux neurosciences. Pour l’autohypnose… vous aurez deux ou trois exercices à la fin. Donc si vous cherchez une référence sur le sujet, passez votre chemin.

 

L’auteur vous explique que sa spécialisation est la vulgarisation des termes techniques et scientifiques pour les rendre accessibles aux profanes.

C’est vrai ! Il s’y applique et il le fait bien.

J’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’explication de l’action par mimétisme du cerveau : parce que vous voyez quelqu’un faire, votre cerveau fait.

 

Si cette approche du fonctionnement du cerveau permet de comprendre « comment qu’ça marche », j’ai eu un peu peur au départ que, comme dans la médecine occidentale, l’auteur commence à segmenter les parties de notre organisme… puisqu’un des personnages dit : « tu n’es pas ton cerveau et ton cerveau n’est pas toi. »

J’avoue, mes poils se sont hérissés et mes babines retroussées. Pour une personne dont la philosophie est : nous sommes un tout vivant (normalement) en harmonie avec notre environnement pour former a fortiori un tout d’une autre ampleur… j’ai un peu grincé des dents.

Il ne fallait pas !

Un tout, ne veut pas dire que nous sommes notre cerveau ni que notre cerveau c’est nous, mais que nous vivons ensemble pour ne faire qu’un. J’aurais préféré qu’il explique que notre réflexion n’était pas le seul fruit de notre cerveau plutôt que faire une séparation si flagrante, mais à force de m’entendre rabâcher cette approche, j’ai fini par intégrer le « nous formons un tout, donc ne nous réduisons pas à notre cerveau. »

Et c’est passé.

 

En gros, après une situation non anticipée dans une expérience scientifique, des chercheurs ont réussi à démontrer que quand le singe voit l’homme à la blouse blanche ramasser une cacahuète, son cerveau ordonne le geste de ramassage (par mimétisme). Le singe sait qu’il regarde l’autre ramasser. Son cerveau, lui, ramasse.

Ça m’a permis de comprendre beaucoup de choses sur mes propres peurs et culpabilités.

 

Maintenant, un jour mon mari m’a proposé de regarder Hôtel Transilvanie 4, parce qu’il sait que j’adore les films pour enfants. Le matin, j’avais écouté un passage qui expliquait que les enfants apprennent à créer le personnage qu’ils deviendront en fonction de leur éducation et autres expériences et…

Johnny pour faire ENFIN partie de la famille de Drac (qui ne l’accepte pas, car c’est un humain) se fait transformer en monstre par le vieux savant fou de l’hôtel. Au début, il ne fait QUE « paraître monstrueux »… jusqu’à ce qu’il comprenne que Drac lui a menti. C’est à partir de là que la colère le fait devenir violent, agressif… « monstrueux ».

Même si ce texte n’a pas été écrit en parallèle du film, ni le film n’en a été inspiré… les deux abordent le même sujet : nous devenons des « monstres » à cause de ce fichu cerveau qui apprend à modifier nos comportements en fonction de ce qu’il croit qu’on attend de nous… au lieu de faire en fonction de notre nature profonde 🤯.

Même si… à mon sens… notre nature profonde est aussi là pour nous aider à réfléchir sur nos actions.

 

Je pense que l’auteur en est aussi convaincu, puisqu’il fait référence au déterminisme de Spinoza pour expliquer nos actions. Et forcément… si vous abondez dans le sens du déterminisme, vous me mettez dans votre poche.

Attention ! L’auteur fait la distinction entre déterminisme et fatalisme.

C’est donc après avoir expliqué comment fonctionnent cerveau, capacité de réflexion personnelle et réflexes d’apprentissage que l’auteur donne des exercices d’autohypnose pour aider à donner raison à Spinoza lorsqu’il dit que nous pouvons nous débarrasser de nos réflexes d’apprentissage en nous réappropriant notre nature profonde (enfin… un truc dans ce goût-là).

 

Ma conclusion sur le livre en lui-même :

Pour les fans de livres sur le développement personnel qui guident vers « comment c’est bien de penser »… passez votre chemin. Ce livre explique comment nous en arrivons à ce que nous sommes de façon générale et que pour se réapproprier sa nature profonde, il faut d’abord commencer par étudier nos peurs et culpabilités afin de savoir d’où elles viennent. Il n’est possible de travailler à les vaincre qu’après. Pour commencer à comprendre tout ça : lire ce livre est un bon moyen. Après ça demande de l’investissement personnel.

 

Ma conclusion sur la version audio :

J’ai passé beaucoup de temps à parler du livre (même si j’ai pas mal digressé… mais quand on a lu(écouté) le livre, on constate le rapprochement) et pas du tout de la version audio.

Cette version a le sacré avantage d’être présentée (à 40% je dirais) sous forme d’un dialogue entre une psy et un ami. En plus, la voix de la femme ressemble à celle de la présentatrice de Karambolage et j’adore 🤪 ! (Ce n’est pas la même, j’ai vérifié)

La lecture des 60 autres pourcents est dynamique. Les dialogues sont pas mal joués et d’aucun n’apporte la vérité sur un plateau. Ils présentent des faits, des expériences et des conclusions… tout en invitant à avoir les siennes (et permettre un développement PERSONNEL).

Bonne semaine et bonnes lectures (écoutes) 😘.

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