Je suis une légende de Richard MATHERSON

Bonjour à tou.te.s 🙂,

 

Aujourd’hui, je m’occupe à un livre audio :

« Je suis une légende » de Richard Matherson

Lu par Victor Vestia, Frédéric Sauzay, Barbara Grau, Philippe Ledem, Karin de Demo

Ma notation sur la plateforme :

Global : 3/5 étoiles

Performance : 2/5 étoiles

Histoire : 5/5 étoiles

 

Avant de développer, j’ai un aveu à faire : j’ai découvert l’existence de ce roman à la sortie du film avec Will Smith. Quand j’ai vu combien j’ai pleuré à la mort du chien alors que ce n’était qu’un film… il était hors de question que je lise le livre. Mais au hasard d’une conversation avec un ancien collègue de travail, j’ai appris que film et livre n’ont rien à voir.

C’est vrai !

J’ai donc courageusement décidé de prendre le risque de m’imaginer étranglant mes bébés… parce que d’après lui, le livre était beaucoup plus psychologique et le film : à sensations.

Ça n’est pas faut !

Au départ, quelle joie de découvrir que pépère (ou Robert Neville si vous préférez) n’avait pas de chien. Juste un ancien collègue de travail (Ben Cortman) transformé en vampire mort-vivant… bien que j’avoue que j’aurais apprécié retrouver les scènes avec les mannequins (à moins que je me sois endormie dessus ?).

Tant pis !

Plus sérieusement :

Soyons honnêtes, au début je me suis endormie sur mes écoutes en deux minutes. Après… j’ai une capacité anormale à l’endormissement (même si ça s’arrange) – le problème c’est de le rester (ça par contre…). En revanche ! quand mon mari, qui jouait à côté de moi pendant une de mes écoutes, m’a dit que, tout comme le boss à tuer dans son donjon, mon truc avait manqué de l’assommer… là je me suis dit que ça ne venait peut-être pas que de ma fatigue chronique.

Donc : débuts difficiles. Le temps que l’histoire s’installe… on va dire qu’on se demande où est la « performance » du lecteur professionnel. Nous étions deux à l’entendre et deux à avoir le sentiment que le patron de ce pauvre bougre avait enlevé son chien et menacé de lui faire connaître le même sort que celui du film s’il ne lisait pas ce fichu bouquin !

Et je n’ai ni parlé des acteurs (quoique ! Je suis peut-être sexiste, mais je trouve que l’actrice joue bien) ni des effets spéciaux… j’espère sincèrement que si une maison d’édition a payé pour cette prestation, elle avait prévu de le faire à coup de lance-pierres… voire de trébuchet, histoire de carrément raser le studio d’enregistrement.

Le jeu de l’acteur qui joue pépère : sans vie. Pourtant, que les vampires diagnostiqués décédés mais revenus à la vie s’expriment de façon morne… on pourrait les excuser : ils sont morts. Mais pépère…

Et puis j’ai écouté la suite.

En fait… quand l’acteur parle seul, la qualité de jeu est médiocre (désolée, je n’ai pas d’autre terme), quand il rend la réplique à l’actrice, ça s’améliore. Alors était-ce un effet de style que je n’aurais pas saisi ? Tout est possible. Voulaient-ils, par leur prestation, montrer l’horreur qu’a connue Neville à vivre seul pendant des mois, puis des années ?

Peut-être.

Bon… si pour le lecteur (j’en suis désolée), je n’ai pas réussi à accrocher (j’ai vraiment eu l’impression qu’il se faisait chier jusqu’à la fin). Pour l’histoire c’est une autre paire de manche !

Car oui ! Je vous le dis ! Un miracle a eu lieu ! Cette prestation m’a permis d’appréhender la plume de Richard Matherson dans toute sa splendeur. Cet écrivain était un génie (je peux le dire… je ne risque rien, je ne suis pas la première à en faire l’éloge) !

Franchement ! Alors que je grognais après la qualité de lecture la majeure partie du temps – et la remerciait parfois : grâce à elle j’ai pu ne pas pleurer pour la scène de la mort du chien errant en imaginant mes Pioupious (oui… j’appelle mes chiens mes Pioupious) à sa place – j’ai pu constater la réalisation d’un miracle : j’ai accroché à l’histoire.

Toutes les conditions étaient réunies pour que je finisse par me demander pourquoi diable cet auteur avait fait sensation quand… une nuit alors que je m’étais réveillée : j’ai lancé « Je suis une légende », persuadée qu’en deux minutes j’aurais rejoint les bras de Morphée.

Hé ben non ! Pépère avait oublié de remonter sa montre et de fermer la porte de son garage. Il se trouvait dans une situation des plus délicates et entamait une course contre Ben et ses acolytes pour retrouver sa maison avant de se faire choper. Je me suis surprise à écouter, tenue en haleine et le cœur hypertendu (sachant pourtant très bien que pépère s’en sortirait… on n’avait atteint que la moitié du livre, il était le personnage principal et on n’était pas dans Game of thrones 🤣).

Ça y était ! J’étais – malgré tout – happée par l’histoire.

Mais comment diable était-ce possible ? La façon d’écrire. Les mots choisis. Les phrases. Le rythme adopté par l’auteur. Le tout mettait l’évolution du personnage et de ses péripéties à leur avantage.

Ce livre m’a fait réaliser qu’une œuvre, quand elle est bien écrite, peut même survivre à un lecteur récalcitrant. N’est-ce pas formidable ?

Après… je ne sais pas si le lecteur a fini par être happé – comme moi – ou si je me suis tout simplement habitué à son timbre monocorde… mais il me semblait que sur la fin, son ton était plus vivant. Mon mari n’ayant pas souhaité continuer l’expérience « Je suis une légende » en livre audio… je ne pourrai pas comparer nos avis.

 

Ma conclusion :

L’histoire est connue… si vous n’avez pas lu le livre et qu’elle ne vous intéresse que pour le côté vampire ou morts-vivants… vous trouverez sans difficulté plus « sensationnel » ailleurs. Toutefois ce livre étant très court (et étant à mes yeux une pépite), je ne pourrais qu’en recommander la lecture.

Maintenant, il ne faut pas s’attendre à un livre d’action digne du film qui est sortie en 2007. Rien à voir. Des scènes capables de faire s’emballer votre petit cœur par stress, vous en aurez deux, peut-être trois.

En revanche, si vous avez envie d’assister à la déchéance d’une société à la faveur d’une nouvelle (oui… parce que les fins du livre et du film sont aux antipodes… j’ai autant vociféré devant l’écran, que jubilé en écoutant le livre), vous serez servi – surtout la dernière phrase !

 

Donc je confirme l’avis de mon ancien collègue de travail : le film est un monumental gâchis du livre. Si vous l’avez déjà lu, j’espère vous avoir permis un petit sourire nostalgique au souvenir d’une œuvre grandiose. Pour les autres, je vous invite à en préférer la lecture plutôt que l’écoute de la version audio que je viens de présenter.

 

Bonne semaine et bonnes lectures (écoutes) 😘.

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